L'œuvre de Jean Brusselmans apparaît comme un secret bien gardé parmi les amateurs d'art : son style est unique et son travail fait preuve d'une grande autonomie, mais est en même temps profondément humain et sans compromis. Contemporain de Constant Permeke, d'Edgard Tytgat et condisciple de Rik Wouters, il occupe une place exceptionnelle dans la peinture belge de l'entre-deux-guerres. Jean Brusselmans est la première grande exposition personnelle depuis plus de 30 ans, organisée par le commissaire Phillip van den Bossche et l'artiste visuel Koenraad Dedobbeleer. Jean Brusselmans (Bruxelles, 13 juin 1884 – Dilbeek, 9 janvier 1953) était un peintre belge. Brusselmans a commencé comme graveur et lithographe, mais après 1904, il s'est concentré uniquement sur la peinture. Il s'est formé à l'académie de Bruxelles. Ses premiers travaux (1900 à 1912) se caractérisent à la fois par le réalisme et l'impressionnisme. Entre 1912 et 1920, il connaît une période dite fauve brabançonne, en partie influencée par son amitié avec Auguste Oleffe, Rik Wouters et Ferdinand Schirren. À partir de 1920, il développe un style personnel caractérisé par des compositions géométriques et stylisées et l'utilisation de grandes zones de couleur et de coups de pinceau constructifs. La structure de son œuvre est volontairement stricte et sans relief, presque ascétique. La couleur de ses œuvres de cette période est intense. De 1924 jusqu'à sa mort en 1953, il vécut à Dilbeek.